Wordfast Classic : suivez une formation animée par Yves Champollion

Yves Champollion, le développeur du logiciel de mémoire de traduction Wordfast Classic*, organise et anime en personne une formation de trois jours sur les outils d’aide à la traduction en général, et Wordfast en particulier. La session de formation, à laquelle on peut décider d’assister pendant une, deux ou trois journées, se tient du 19 au 21 décembre en Normandie, à environ une heure de Paris.

Les sujets abordés (voir le programme complet ici) couvrent toutes les étapes du travail avec Wordfast : de la création de votre première Mémoire de traduction aux options de Contrôle Qualité en passant par l’utilisation avisée des transposables ou la personnalisation des paramètres de configuration avancés… La troisième journée est plus spécifiquement consacrée aux questions de productivité en traduction et à l’ensemble des outils d’aide à la traduction.

Du coup, cette formation très complète (et peu chère : 500 € pour les trois journées) intéressera aussi bien les traducteurs qui commencent seulement à exploiter les outils de TAO que ceux qui sont déjà versés dans le domaine mais recherchent comment optimiser encore plus leur pratique.

En plus, si vous ne disposiez pas déjà de Wordfast, c’est le bon moment pour l’acheter (ici), puisque les prix augmenteront en janvier : le tarif passera à 400€, au lieu de 350€ aujourd’hui. Ce qui reste de toutes les façons très raisonnable, comparé à la concurrence…

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*Wordfast existe en deux versions : Wordfast Classic, qui est une extension à Microsoft Word conçue pour les traducteurs professionnels indépendants (et avec eux), et Wordfast Studio, qui fonctionne comme un logiciel autonome, un peu à la façon de SDL Trados, et qui se destine plutôt aux agences de traduction. Signalons aussi Wordfast Anywhere, l’outil gratuit de Mémoire de traduction disponible en ligne (sur http://www.freetm.com).

Trados – Un manuel de prise en mains pratique pour traducteurs


L’agence de traduction ITtranslations, dirigée par un expert ès TAO, publie deux guides de prise en mains pour SDL Trados 2007 et pour SDL Trados 2009, mis en vente sur un site web dédié, sobrement intitulé tradosmanual.

Pour 60 €, l’auteur promet d’aborder dans cet ouvrage tout ce qu’il faut connaître pour travailler au quotidien avec Trados. S’adressant directement à ceux qui n’ont jamais utilisé Trados après l’avoir acheté, comme à ceux rebutés par l’idée de consulter le triste manuel officiel, le Practical Trados Manual, en anglais, prend son lecteur par la main et l’emmène, étape par étape, dans la découverte du logiciel à mémoire de traduction.

Abondamment illustré de photographies, de captures d’écrans et de schémas, l’ouvrage, très aéré, se lit facilement. D’après l’auteur, il suffit de 5 heures pour maîtriser Trados en lisant les 90 pages du manuel et en réalisant les exercices qui s’y trouvent. Le mieux est sans doute d’avoir un projet à traiter juste après avec l’outil de SDL.

Les premières pages peuvent être consultées en ligne. Et c’est à cette adresse que vous pourrez le commander.

Dictionnaire en ligne : linguee vous donne le contexte de la traduction

Un nouveau dictionnaire en ligne est né !

Linguee, disponible en anglais-français, anglais-allemand, anglais-espagnol et anglais-portugais, se fonde sur une quantité impressionnante de textes alignés pour retrouver instantanément la traduction des termes que vous recherchez dans leur contexte.

Les phrases dans lesquelles apparaît le mot que vous avez tapé s’affichent en face de leur traduction, où le terme cible figure en gras. En bref, il s’agit d’une immense mémoire de traduction, qui semble avoir tiré tout le profit possible des documents de l’Union Européenne, dont les mémoires ont été récemment mises à disposition du public.

Il n’empêche : tel quel, http://www.linguee.fr est bien utile.

Wordfast Anywhere, la mémoire de traduction GRATUITE

Wordfast présente une nouvelle version (1.2.0) de Wordfast Anywhere, son logiciel à mémoire de traduction en ligne, collaboratif et gratuit, accessible à l’adresse Web http://www.freetm.com.

Wordfast Anywhere permet aux traducteurs d’utiliser un logiciel à Mémoire de traduction sans devoir l’installer auparavant : le navigateur Internet donne accès aux Mémoires, aux glossaires et à tous les fichiers du projet à traduire. Ces données sont stockées sur le serveur de Wordfast de façon totalement sécurisée et confidentielle (ce qui n’est pas le cas lorsqu’on travaille avec Google Translator’s Toolkit, par exemple). Wordfast propose aux traducteurs d’exploiter un moteur de traduction pour les segments non reconnus, comme le fait désormais SDL Trados, par exemple. En outre, Wordfast Anywhere permet de partager très facilement la mémoire de traduction en cours d’utilisation. Autrement dit, plusieurs traducteurs indépendants qui travaillent chacun chez soi, peuvent travailler en équipe, et bénéficier des travaux des autres membres de l’équipe. Et tout cela gratuitement, là où les principaux concurrents (SDL, DéjàVu) vendent très cher leurs versions « Serveur ».

Mieux encore, Wordfast Anywhere fonctionne de façon très satisfaisante ! Les traducteurs n’ont aucun mal à le prendre en mains et il ne pose aucun problème à part, peut-être, le paramétrage, qui semble un peu obscur à certains. On regrette toutefois sa propension à déconnecter l’utilisateur en ligne un peu trop souvent. Mais la gêne occasionnée reste mineure, et résulte seulement de l’agacement à taper son mot de passe trop fréquemment. Bref, Wordfast Anywhere est un produit à tester dès que possible, et …à adopter !

XTRF automatise la gestion des projets de traduction

XTRF a lancé voici quelques semaines XTRF 2.0, un système de gestion de la traduction qui permet aux entreprises clientes et aux agences d’automatiser tous les processus de gestion des projets de traduction.

Du devis à la facture client en passant par l’émission de bons de commande aux traducteurs en passant par la répartition des travaux ou l’envoi des fichiers de référence et des mémoires de traduction, XTRF réalise toutes les actions de l’agence.

XTRF existe en plusieurs versions, selon que l’on souhaite un simple système de gestion de la base de données des traducteurs ou un système complet, intégrant même un outil de Mémoire de traduction. Il est commercialisé soit en tant que logiciel à installer sur un poste de travail, soit en tant que logiciel en ligne (SaaS) pour un prix inférieur à 100 euros par mois. XTRF est utilisé par plusieurs agences de traduction, dont les retours d’expérience ont sans doute contribué à l’aspect très professionnel du logiciel, si l’on en juge par ses captures d’écrans.

C’est un concurrent de ]Projet Open[, un excellent système Open Source (téléchargeable gratuitement ici)qui a la particularité de ne pas avoir été développé par une agence de traduction, contrairement à la plupart des autres logiciels de cette catégorie, qu’il s’agisse de ceux de Lionbridge, SDL, ou… Anyword, qui a aussi le sien.

Autre système du même type, OTM (Online Translation Manager) administre les processus de gestion des projets de rédaction, traduction, localisation et PAO et relie l’agence de traduction à ses clients et ses prestataires en prenant en charge tout l’administratif (factures, bons de comande, devis…), les fichiers, les messages électroniques, l’assurance qualité (le système OTM est certifié ISO 9001), et même la mise en page des documents commerciaux de l’agence cliente et la création de son site Web. OTM est commercialisé en SaaS pour un prix très réduit (49 euros par mois et par utilisateur).

Ce système constitue en outre la colonne vertébrale du réseau Quality Translation Network qui relie entre elles plusieurs agences de traduction de taille moyenne impliquées dans une démarche qualité active. Basées dans tous les pays, ces agences offrent à leurs clients toutes les combinaisons de langues et toutes les spécialités, et restent indépendantes les unes des autres. en fait, QTM forme un écosystème comparable à ceux que construisent SDL et Lionbridge, avec l’avantage considérable que leur si encombrant leader en est absent.

Ces deux derniers sites ont été portés à ma connaissance grâce à la lecture d’un billet de l’excellent blog Translation Tribulations, animé par Kevin Lossner, dont je lisais un article assez pessimiste annonçant la fin prochaine des agences de traduction (une prédiction sinistre, à laquelle je ne souscris absolument pas !).

Traduction automatique : SDL rachète Language Weaver

SDL annonce le rachat (pour 46 millions de dollars) de Language Weaver, la société avec laquelle avait été signé un accord de coopération stratégique voilà un peu plus d’un an.

D’après SDL, la motivation de ce rachat tient au fait que la plus grande partie du contenu textuel existant sur le Web et dans les entreprises n’est pas encore traduit, et que seule la traduction automatique permettra de rendre disponible cette gigantesque somme d’informations au reste du monde. Language Weaver est l’un des pionniers de la traduction automatique statistique, et travaille pour le compte de nombreuses organisations gouvernementales et privées américaines.

Son rachat contibue à finaliser la stratégie dénommée Global Information Management chez SDL, qui consiste à fournir aux entreprises tous les éléments logiciels et humains nécessaires pour leur livrer tout type d’information traduit au moment et au format attendus. Il permettra sans doute à SDL de constituer un moteur hybride à la Systran, en fusionnant leur vieil engin de traduction automatique à base de règles avec le moteur de traduction statistique de Language Weaver. Et la prochaine version de Trados donnera peut-être accès à ce moteur revu et corrigé, puisque la version actuelle permet déjà d’interroger séparément SDL Enterprise Translation Server, Language Weaver et Google Translate.

Pour en savoir plus, le billet explicatif publié par Sophie Hurst sur le blog de SDL complète utilement celui de Mark Lancaster. Et l’analyse éclairée de Global WatchTower, le blog de Common Sense Advisory, permet comme toujours de prendre un peu de recul sur l’annonce et d’analyser les offres de traduction automatique avec pertinence.

Ressources terminologiques pour traducteurs techniques

Je voudrais juste signaler quelques ressources en ligne qui sont utiles aux traducteurs techniques. Je dois ces adresses à Euréka, l’excellente liste de ressources linguistiques initiée et développée par Yvan Cloutier, qui est désormais tenue à jour par Marie-Louise Desfray.

Plusieurs glossaires et Guides des styles

Mémoires de traduction : SDL, DéjàVu et Wordfast redéfinissent le marché

Avalanche de nouveautés chez les éditeurs de logiciels à Mémoire de traduction : SDL Trados, Atril DéjàVu et Wordfast revoient leur gamme de produits de fond en comble. Chaque logiciel mériterait un article à lui seul, et l’occasion ne maquera sans doute pas dans les semaines à venir de procéder à une revue de détails de leurs fonctionnalités.

SDL, qui annonçait la semaine dernière SDL Trados Starter Edition, une version (très) bridée de son logiciel à mémoire de traduction disponible en ligne pour à peine 8 € par mois, sort cette semaine une version d’évaluation de SDL Trados 2009 SP2. Il devient enfin possible pour les traducteurs et les agences de se faire leur propre religion au sujet du produit sans débourser un centime… pendant 30 jours. C’est ce à quoi servait autrefois le mode « Démo » de SDL Trados 2007, lequel permettait quelques opérations, comme l’analyse des documents à traduire, sans autoriser une vraie exploitation. La version d’essai actuelle permet une utilisation quasi-complète limitée dans le temps : un bon moyen, si on envisage vraiment de se procurer le logiciel, de le tester à fond avant de prendre une décision définitive. C’est un bon complément de l’ensemble de la gamme SDL, déjà très étendue puisqu’elle comprend l’édition Starter, l’édition Freelance, l’édition Professional, l’édition Workgroup (à licence « flottante »), et l’édition Server. Ouf !

Les concurrents ne sont pas en reste. Wordfast, par exemple, vient de lancer la version 2.3 de Wordfast Pro et Wordfast Pro Plus, qui concurrence SDL Trados Studio. Wordfast Pro 2.3 apporte plusieurs nouveautés extrêmement intéressantes, comme la prise en charge des fichiers PDF, des fichiers MIF (FrameMaker) et des fichiers TTX (les fichiers bi-textes prétraduits de SDL Trados pour TagEditor), un système automatique d’alignement de fichiers, et l’intégration des principaux outils de traduction automatique. Rappelons qu’il s’agit aussi du seul logiciel à mémoire de traduction qui s’exécute aussi bien sous Windows que sous Macintosh OS X ou Linux. Enfin, Wordfast accepte sans difficulté de travailler avec des mémoires de traduction ou des glossaires stockés à distance, même gérés par ses concurrents… Mais il y a désormais plusieurs produits Wordfast : outre Wordfast Pro et Wordfast Classic (l’ancienne version, développée en tant que modèle de document Word), il y a aussi Wordfast Server, pour le partage de mémoires de traduction, et Wordfast Anywhere. Cette dernière offre est étonnante, puisqu’il s’agit d’un logiciel entièrement en ligne, dans lequel on peut traduire ses documents, charger sa mémoire de traduction et son glossaire, les partager avec d’autres traducteurs, bénéficier de la VLTM (<>Very Large Translation Memory) et même faire appel à un moteur de traduction automatique. Le tout gratuitement ! Wordfast nous refait là le coup qui lui avait si bien réussi à son lancement, lorsqu’il diffusait les premières versions de son modèle Word pour rien auprès des freelance, et obtenait en échange des retours d’expérience très détaillés et complets de la part d’une communauté d’utilisateurs très large (le groupe d’utilisateurs Wordfast sur Yahoo! compte près de 15 000 contributeurs). Du reste, wordfast a toujours conservé le principe : l’utilisateur peut exploiter une version bridée du logiciel aussi longtemps qu’il le souhaite avant de l’acheter.

Atril et son distributeur exclusif Powerling ont, eux, choisi une autre voie. Et avant toute chose, ils sont revenus sur la tarification de leurs licences, qui a baissé de 40% à 60% par rapport à ce qui se pratiquait il y a seulement quelques mois. DéjàVu X a été récemment mis à jour pour prendre en compte les nouveautés apportées par SDL Trados Studio 2009 et maintenir la compatibilité avec son concurrent (la version la plus à jour est numérotée 7.5.316). L’éditeur espagnol vient de lancer DéjàVu TeaM Server, qui permet de partager ses mémoires de traduction sans aucune limite de licence en réseau et sur Internet. Powerling se lance dans une ambitieuse conquète de clientèle, en offrant un support technique fouillé et des journées d’accompagnement gratuites aux acheteurs d’une solution complète (TeaM Server, 3 licences clients, 3 formations) pour les aider à démarrer leurs premiers projets. Et, et, et… tout le monde attend avec une impatience non dissimulée la nouvelle version, promise pour très très bientôt.

Que retenir de toutes ces annonces ? Une chose, tout d’abord : Google Translator’s Toolkit semble faire peur à tous les acteurs, avec sa solution gratuite de traduction assistée par ordinateur. Et il y a clairement une guerre des prix et des fonctionnalités qui s’engage, plus fermement qu’autrefois. Je n’ai pas la possibilité de publier ici les prix publics de chaque outil, car certains ne figurent pas sur les sites web de leur éditeurs. Mais il n’y a aucun doute sur la hiérarchie tarifaire : SDL Trados reste le plus cher (2 995 € pour la version Studio Professional), suivi (d’assez loin) par DéjàVu (qui vend désormais la version Workgroup à 1 490 €) et Wordfast reste le plus économique, avec une version Professional Plus à 630 € seulement. Seuls SDL et Wordfast proposent un produit en ligne : l’un à 96 € pour un an et l’autre… gratuitement ! Tous proposent d’essayer leur logiciel gratuitement avant d’acheter.

Bref, le monde des mémoires de traduction change, et, espérons-le, l’utilisateur devrait en profiter.

Outils d’aide à la traduction : Translator Tools s’intègre à Office

Translator Tools est une suite d’outils complémentaires fonctionnant avec Microsoft Office (Word, Excel et Visio) et avec AutoCAD et conçus pour faciliter la vie des traducteurs.

Ils contribuent à accroître la productivité du traducteur pendant les tâches courantes : relecture, formatage de documents, création de glossaires, etc. Ces ensembles de macrocommandes prédéfnies permettent par exemple de formater rapidement les nombres en utilisant la convention de la langue cible, ou de nettoyer des documents segmentés par Trados ou wordfast Classic, de remplacer toutes les chaînes de caractères indiquées dans une liste prédéfinie, etc.

Bref, il ne faut pas hésiter à faire un tour sur le site Web et à s’inscrire à la newsletter car… d’autres outils sont en cours de développement !

Traduction automatique : toujours plus !

Les annonces pleuvent en matière de traduction automatique.

Tantôt, c’est SDL Trados qui intègre plus de moteurs à la nouvelle version de son logiciel à mémoire de traduction ; tantôt c’est Google qui lance une version de son navigateur Chrome capable de traduire une page Web sans passer par une extension ; quand ce n’est pas Microsoft qui présente son futur téléphone-traducteur(1), ou Google (encore !) qui traduit le texte d’une photo(2)…

Et puis, dans cette jungle d’applications toujours plus business-centric, orientées vers la productivité totale (à défaut de qualité totale), on a de temps en temps un moment de respiration.

Quand quelqu’un se souvient, par exemple, que traduire c’est communiquer, et décide de lancer un application gratuite destinée à faire se parler Arabes et Occidentaux.

C’est ce que propose Meedan, un site qui traduit automatiquement les textes qui lui sont soumis avant de les faire relire par des êtres humains puis de les publier (dans cet ordre). Le site fonctionne à la façon d’un Wiki et se consacre à améliorer la compréhension des uns par les autres, et vice-versa(3). Bref, fait oeuvre utile. Pour de bon. Si vous voulez en savoir plus à ce sujet, lisez l’article que lui consacre Francis Pisani sur son blog, et, pourquoi pas inscrivez-vous comme traducteur volontaire !

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