Expolangues 2010 ouvre ses portes

Le salon Expolangues ouvre ses portes la semaine prochaine, du 3 au 6 février, et se tient Porte de Versailles, à Paris, pavillon 5.2. Cette année, la thématique principale tourne autour du Catalan. Et, comme chaque année sans doute, ce ne sera sans doute pas la traduction qui sera à l’honneur, mais plutôt l’apprentissage des langues. Ce qui n’empêche de s’y rendre, en téléchargeant auparavant l’invitation « Professionnels » (journée professionnelle le 3 février).

Et traduire ? Ca vous fait une belle jambe ?

Le site Café Babel, qui propose des articles en provenance de tous les pays de l’Union Européenne, s’amuse à faire le tour des expressions signifiant « ça me fait une belle jambe » dans plusieurs langues du Vieux Continent. Savoureux… Belle occasion de découvrir ce véritable « Magazine Européen » des langues.

Langues vivantes : toute l’actualité avec L’APLV

Ce billet pour vous signaler le site de l’Association des professeurs de langues vivantes,  dont l’actualité est toujours très riche. A côté d’informations pratiques destinées aux professeurs, le site publie aussi des extraits de presse et des réactions à ces articles, des actes de colloques, des critiques de livres, ou l’annonce de festivals. Avec en plus un suivi des informations : par exemple, Sylvestre Vanuxem, ancien président de l’APLV, publie une réaction très intéressante et très complète à l’article du Monde titré « Les étudiants français toujours aussi nuls en anglais » (28 août 2009).

Bref, l’actualité consacrée aux langues vivantes est très riche, et très bien présentée sur le site. L’APLV suggère ainsi la consultation du blog de l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, et tout particulièrement de sa rubrique « Les mots voyageurs ». Bourrés d’érudition, rédigés dans un style gracieux et élégants, les douze digressions sur des mots d’usage courant (rose, table, matelas…) vous diront tout sur l’origine de ces termes, et l’origine de leur origine. Car Amin Maalouf ne s’arrête pas à l’étymologie la plus courante, il ne ménage pas ses efforts pour, passant d’une langue à l’autre, retracer toute l’histoire du mot auquel il s’attache. Lire ces quelques billets est un vrai plaisir.

La communication en Europe : anglais ou traduction ?

Un article du site AgoraVox compare les démarches entreprises par plusieurs sites de presse en Europe qui tentent d’établir un média dont l’audience dépasse les frontières de leur pays d’origine.

Il y a ceux qui décident de traduire leurs articles dans une dizaine de langues. Et ceux qui décident de rédiger uniquement en anglais. L’auteur compare les démarches, se pose la question de savoir si elles sont dictées par des questions de coûts ou d’opinion, tente d’estimer avec objectivité leur impact, etc.

Bref, un article intéressant sur un sujet qui ne l’est pas moins :  quelle Europe voulosn-nous parler ?

Quiproquo, le magazine des langues

Hadès, un magazine multiculturel bilingue français-espéranto qui s’intéresse aux cultures du monde, lance un second titre.

Quiproquo, c’est son nom, se consacre à l’actualité des langues. Place des langues dans les organisations privées ou publiques, langues régionales, langues menacées, langues et cultures, enseignement des langues… Tous les aspects de la langue en général et de chaque langue en particulier sont abordés. au sommaire du premier numéro : Faut-il légiférer en plusieurs langues ? ; la perception de l’espéranto comme langue internationale ; un reportage sur une association espagnole qui tente de faire revivre l’indo-européen ; les technologies d’identification des langues ; et des exemples d’outils de traduction automatique.

On le voit, les angles sont nombreux et la matière… riche ! souhaitons donc longue vie à ce nouveau magazine en ligne.

Le français va-t-il survivre ? Le Monde pose la question

Je voudrais la parution sur le blog du Monde d’un article passionnant et très bien documenté sur la place déclinante du français, et sur les spécificités linguistiques : on sait que les Inuits ont quantité de mots pour décrire le blanc, mais saviez-vous que les langues bantoues distinguaient une dizaine de genres (contre trois pour nous: masculin, féminin et neutre) ?

Fondé à la fois sur les chiffres de l’influence des langues dans le monde et sur la constatation de ces particularismes, le long billet rédigé par argoul entame une réflexion sur la traduction et liste une série de propositions concrètes pour maintenir la place du français dans le concert des langues. Un must-read ;-).

Traitement des langues en entreprise internationale : séminaire à Paris le 9 avril

L’Observatoire européen du multilinguisme annonce dans sa newsletter la tenue du séminaire intitulé Quel traitement des questions de langues dans l’entreprise internationale ?, qui se tiendra le 9 avril à la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie, 18 rue Balard à Paris.

Abordant des sujets tels que « Peut-on séparer management interculturel et management linguistique » ou « Les langues au coeur de la dynamique professionnelle », ce séminaire promet d’être passionnant pour tous les acteurs qui se trouvent à l’intersection entre le secteur des langues au sens large, d’une part, et, d’autre part, la vie dans l’entreprise mondialisée d’aujourd’hui. Le programme complet se trouve ici.

Pour vous inscrire, il faut télécharger le bulletin d’inscription et le renvoyer par messagerie électronique à l’adresse seminaire[at]observatoireplurilinguisme.eu.

La traduction compliquée des expressions présidentielles modernes

À lire, ce billet de Christine Kerdellant, de l’Express, sur les affres que vivent les journalistes lorsqu’ils doivent traduire pour leurs lecteurs des expressions (très) familières employées par ceux qui nous gouvernent.

Ainsi du désormais fameux « I screwed up » jeté par Barack Obama, dont il existe presqu’autant de versions françaises (« j’ai merdé », « j’ai foiré », « je me suis planté », « j’ai cafouillé »…)  que de journaux de presse écrite. Et de faire le parallèle avec la traduction anglaise du non moins fameux « casse toi, pauvre con ! » prononcé par notre Obama à nous : là encore coexistent plusieurs versions. Chaque traduction proposée appartient à un registre de langue différent.

La raison de ces divergences ? L’étendue du vocabulaire prêté au lectorat du journal où est publiée la traduction. Une autre façon de dire que les lecteurs du Figaro ou du Monde sont supposés utiliser un langage plus châtié que ceux de France Soir ou du Parisien. D’accord, d’accord… Mais, est-ce toujours aussi vrai de nos jours, alors que le Chef de l’Etat s’autorise s’autorise de tels écarts de langage qu’on a du mal à en rendre toute la saveur ?

Le multilinguisme progresse en Europe

Le Journal du Développement durable publie un entretien avec Léonard Orban, Commissaire Européen en charge du Multilinguisme, qui fait le point sur les actions de promotion de l’usage de plusieurs langues dans tous les pays de l’Union. On y apprend notamment que 40% des jeunes Européens de 15 à 25 ans pratiquent deux langues étrangères, en plus de leur langue natale, contre 28% de la population prise dans son ensemble. De nouvelles recrues pour la traduction ?

Etudiants en traduction, lisez l’Etudiant !

Le site web de la revue L’Étudiant publie un dossier qui fait le point sur les formations aux langues en France, et présente les filières LEA et LLCE.

Principal intérêt de l’article, il distingue bien les filières, les diplômes (licence, master) et les spécialisations. Une liste déroulante placée sur le côté droit permet d’accéder à la présentation de certains organismes de formation spécialisés, comme l’ISIT ou l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Bref, un utile point de départ pour les aspirants traducteurs.