SDL annonce le rachat (pour 46 millions de dollars) de Language Weaver, la société avec laquelle avait été signé un accord de coopération stratégique voilà un peu plus d’un an.
D’après SDL, la motivation de ce rachat tient au fait que la plus grande partie du contenu textuel existant sur le Web et dans les entreprises n’est pas encore traduit, et que seule la traduction automatique permettra de rendre disponible cette gigantesque somme d’informations au reste du monde. Language Weaver est l’un des pionniers de la traduction automatique statistique, et travaille pour le compte de nombreuses organisations gouvernementales et privées américaines.
Son rachat contibue à finaliser la stratégie dénommée Global Information Management chez SDL, qui consiste à fournir aux entreprises tous les éléments logiciels et humains nécessaires pour leur livrer tout type d’information traduit au moment et au format attendus. Il permettra sans doute à SDL de constituer un moteur hybride à la Systran, en fusionnant leur vieil engin de traduction automatique à base de règles avec le moteur de traduction statistique de Language Weaver. Et la prochaine version de Trados donnera peut-être accès à ce moteur revu et corrigé, puisque la version actuelle permet déjà d’interroger séparément SDL Enterprise Translation Server, Language Weaver et Google Translate.
Pour en savoir plus, le billet explicatif publié par Sophie Hurst sur le blog de SDL complète utilement celui de Mark Lancaster. Et l’analyse éclairée de Global WatchTower, le blog de Common Sense Advisory, permet comme toujours de prendre un peu de recul sur l’annonce et d’analyser les offres de traduction automatique avec pertinence.