Donald A. DePalma et Benjamin B. Sargent analysent dans Global WatchTower les effets probables de l’accord récemment annoncé par SDL et Language Weaver, selon lequel le premier distribuera désormais les produits du second.
Jusqu’à présent, SDL ne disposait pas d’un moteur de traduction automatique statistique : SDL Translation Server (acquis à l’origine auprès d’Idiom) est un moteur syntaxique, à base de règles linguistiques. Language Weaver, en revanche, distribue un moteur de traduction statistique, qu’il vend en priorité aux administrations. L’accord de partenariat signé entre les deux sociétés permet à Language Weaver de pénétrer le monde des entreprises sans investir dans une force de vente dédiée, tandis que SDL bénéficie désormais d’un outil de traduction complémentaire de Translation Server et de Trados, ses autres solutions logicielles.
La grande question reste bien entendu l’intégration de tous ces produits : ce n’est pas parce que le même éditeur propose toutes les technologies de TAO qu’elles sont pour autant exploitables dans de bonnes conditions par ses utilisateurs. L’article de Don DePalma souligne aussi d’autres aspects de ce partenariat, dont, par exemple, le fait que SDL n’est guère habitué à collaborer avec d’autres entreprises.
Ils examinent aussi l’effet sur les sociétés de localisation concurrentes, comme Lionbridge, mais n’évoquent pas des solutions logicielles directement concurrentes. Pourtant, Systran présente en ce moment la version 7 de son serveur d’entreprise, qui intègre en un seul produit un moteur de traduction syntaxique, un moteur statistique et un outil de mémoire de traduction. Nous vous en dirons bientôt plus sur la question.
Ping : Traduction automatique : SDL rachète Language Weaver | L'observatoire de la traduction