À lire, ce billet de Christine Kerdellant, de l’Express, sur les affres que vivent les journalistes lorsqu’ils doivent traduire pour leurs lecteurs des expressions (très) familières employées par ceux qui nous gouvernent.
Ainsi du désormais fameux « I screwed up » jeté par Barack Obama, dont il existe presqu’autant de versions françaises (« j’ai merdé », « j’ai foiré », « je me suis planté », « j’ai cafouillé »…) que de journaux de presse écrite. Et de faire le parallèle avec la traduction anglaise du non moins fameux « casse toi, pauvre con ! » prononcé par notre Obama à nous : là encore coexistent plusieurs versions. Chaque traduction proposée appartient à un registre de langue différent.
La raison de ces divergences ? L’étendue du vocabulaire prêté au lectorat du journal où est publiée la traduction. Une autre façon de dire que les lecteurs du Figaro ou du Monde sont supposés utiliser un langage plus châtié que ceux de France Soir ou du Parisien. D’accord, d’accord… Mais, est-ce toujours aussi vrai de nos jours, alors que le Chef de l’Etat s’autorise s’autorise de tels écarts de langage qu’on a du mal à en rendre toute la saveur ?
Ping : Langage présidentiel « :: Le dico dans la peau ::