Le Journal du Développement durable publie un entretien avec Léonard Orban, Commissaire Européen en charge du Multilinguisme, qui fait le point sur les actions de promotion de l’usage de plusieurs langues dans tous les pays de l’Union. On y apprend notamment que 40% des jeunes Européens de 15 à 25 ans pratiquent deux langues étrangères, en plus de leur langue natale, contre 28% de la population prise dans son ensemble. De nouvelles recrues pour la traduction ?
À mon âge je sais ce que valent les discours des hauts-fonctionnaires, gens complètement déconnectés de l’humble réalité et qui s’imaginent qu’il suffit de prendre une décision pour que les choses s’y conforment docilement. Savez-vous qu’en 1872 le ministre de l’Instruction publique, Jules Simon, n’avait pas hésité à écrire: «Dans très peu d’années, nul ne sera reçu bachelier, s’il ne peut parler au moins une langue vivante aussi facilement que le français»? Comme tous les eurocrates M. Orban doit bien justifier son traitement (certainement très confortable) et il doit, comme tout le monde, nous donner des promesses à défaut de résultats.