Un billet du site RFI retraçait le 13 janvier dernier l’historique des relations entre l’État d’Israël et l’ONU, l’organisme supranational auquel il doit l’existence. On apprend beaucoup de choses dans le papier, bien informé, de Toufik Benaichouche. Et notamment qu’une bonne part des conflits entre l’ONU et Israël (qui n’applique pas ses résolutions) au sujet des Territoires occupés seraient dus à une subtilité de langue mal rendue par la traduction française de la résolution 242.
En anglais, la résolution exige le retrait « from territories » (« de » territoires, c’est-à-dire pas nécessairement de « tous »), quand la traduction officielle française dit « des » territoires. Une différence loin d’être anecdotique puisque l’État d’Israël continue de s’appuyer sur la rédaction, longuement négociée à l’époque, de ce texte pour faire valoir qu’il ne s’applique pas à l’intégralité des territoires.
La question reste posée : dans ce cas, traduire, c’était trahir ?