On en avait parlé ici-même, au sujet des Cht’is : quand un succès, même cinématographique, est local, il est difficile de le « multi-localiser ». L’article du Point cité en mars dernier se situait avant le travail de doublage du film « Bienvenue chez les Ch’tis » en différentes langues d’Europe. Un nouveau papier, du Nouvelliste traite la question après doublage et post-production : et le retour est cruel. Il est bien difficile de rendre la différence culturelle Nord-Sud si française, qu’illustrent les différences de vocabulaire et d’accent, dans une Suisse pluri-culturelle, qui ne cultive pas le complexe de supériorité lié à la centralisation, puisque, au contraire, le fédéralisme et la participation y sont la règle. Résultat, comparé à l’allemand, le suisse allemand ne souffre pas d’une connotation défavorable, contrairement au ch’timi par rapport au français. Ajoutez à cela la difficulté purement linguistique, et vous obtenez une version locale… décevante, d’après l’article en question.