Pour alimenter ce blog, qui se veut une sorte de revue de presse permanente sur tout ce qui concerne la traduction et les traducteurs, je surveille plusieurs fils d’informations RSS et je reçois des alertes Google et Yahoo sur différents mots-clefs dont, bien sûr, « Traducteur ». Et, bien sûr, je survole rapidement tout ce qui n’inspirera aucun billet. En gros, j’élimine d’office tout ce qui ne concerne pas directement le monde « restreint » de la traduction. Et, d’élimination en élimination, j’ai identifié une tendance sinistre: on parle presque plus des traducteurs dans le cadre de conflits que dans le cadre d’oeuvres littéraires. Que ce soit au sujet de Gantanamo, de la Guerre en Irak, d’exilés qui ne peuvent communiquer, de la Seconde Guerre Mondiale, de prise d’otage en Somalie, et même de simulation de situations de crise terroriste, le métier de « traducteur » tel qu’il est vu par les journalistes (qui le confondent presque systématiquement avec celui d’interprète) est souvent associé au côté le plus sinistre de l’actualité. Peut-être faudra-t-il un jour créer une association du type de Reporters sans frontières dédiée aux traducteurs et interprètes. Espérons que ce ne sera pas la peine.